
Ouvriers du bâtiment, éboueurs ou ingénieurs, salariés de très petites entreprises ou de multinationales, les travailleurs exposés aux nanomatériaux ne sont pas tous soumis à la même enseigne. Enjeu : une menace sur leur santé.
les particules ultrafines sont présentes dans de nombreux produits de la vie quotidienne, comme les crèmes solaires, les plats préparés, les chewing-gums ou même les chaussettes.
Mais certains sont encore plus souvent exposés aux nanoparticules, parce qu’ils sont obligés de les manipuler, ou des produits qui en contiennent, dans le cadre de leur travail. En France, 1.518 entreprises ont déclaré en 2015 avoir fabriqué ou manipulé des « substances à l’état nanoparticulaire ». Ce qui signifie qu’une partie de leurs salariés, parfois laborantins, ouvriers, ingénieurs R&D, techniciens de surface ou encore managers, sont exposés. Mais ce chiffre, qui correspond aux déclarations volontaires d’entreprises, est probablement plus élevé. D’après notre enquête, certains dirigeants, notamment dans les PME, ne savent même pas qu’ils commandent des produits contenant ces particules.
Une impression de déjà-vu
Or, nous l’avons vu, certains nanomatériaux sont classés comme cancérigènes potentiels. Et, bien que ces produits concernent l’ensemble de la population, les travailleurs qui les manipulent sont en première ligne. (...)