
L’odieuse manœuvre aurait pu réussir. Le silence, recouvrir l’injustice. La désinformation, l’emporter. Mais c’était sans compter sur la force d’âme d’Oleg Sentsov : « Je ne vois pas l’intérêt d’avoir des principes si l’on n’est pas prêt à souffrir, voire à mourir pour eux » déclarait-il (1). Voici près de 100 jours qu’il s’est engagé dans une grève de faim. Au risque de sa vie, il tente de franchir le mur de l’indifférence non pour lui-même, mais pour la libération de 70 autres prisonniers politiques Ukrainiens.
Le Mondial en Russie aurait pu permettre à la France de protester
Alors que la vie d’Oleg Sentsov s’éteint, des citoyens se mobilisent. Mais les protestations politiques manquent d’une vigueur décisive. Le Mondial aurait pu permettre à la France de protester avec force. Il en reste l’image d’une entente affichée entre le Président de la République et Vladimir Poutine.(...)
22 citoyens russes emprisonnés en Ukraine(...)
Ressaisissons-nous comme le demandent des personnalités du monde de la Culture : « Ne pas agir ce serait laisser Oleg Sentsov mourir. Ce serait renoncer à nos valeurs et à nos principes. » (4) « Il y va aussi de la crédibilité de l’Europe démocratique » écrit Pascal Brückner