
La communauté urbaine (bientôt Métropole) du Grand Lyon est indéfectiblement attachée à Veolia, à qui Gérard Collomb, sénateur-maire (PS), vient de renouveler sa confiance, en s’apprêtant à resigner avec le leader mondial de l’eau un fructueux contrat de DSP, lors même que l’actuel contrat était obéré, depuis Raymond Barre, de colossales surfacturations. Les usagers lyonnais, mobilisés de longue date contre le monopoleur, viennent de lever un nouveau lièvre : la présence en quantité colossale de nitrates dans la réserve d’eau qui alimente l’usine « de secours » d’alimentation en eau « potable » du Grand Lyon.
A l’heure où la Cour de justice des communautés européennes vient de relancer une procédure contre la France pour manquement aux obligations de la Directive nitrates de 1991, la CLE (Commission locale de l’eau) du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) de la nappe de l’Est Lyonnais, CLE à laquelle participe la CACE (Coordination nationale des associations de consommateurs d’eau) via l’ACER (Association des consommateurs d’eau du Rhône), se référant à l’Agence de l’Eau et à l’Onema, déclare sans ambages que le Lac des Eaux Bleues, dans lequel le Grand Lyon puise l’eau de sa station de secours, contient une dose de nitrates hors normes !
Et ceci alors que la dite station n’est pas équipée pour traiter les nitrates et déverse tous les jours des dizaines de milliers de m3 dans le réseau, juste pour voir si elle fonctionne encore… (...)