
(...) La compétitivité, allez admettons que ç’ait pu avoir un temps sa raison d’être. Quand il fallait se retrousser les manches pour parvenir à produire suffisamment de biens et de services pour satisfaire les besoins élémentaires des populations. Quand il fallait reconstruire un pays ravagé par la guerre.
Aujourd’hui, dans un monde qui va bientôt produire plus de déchets que de produits vraiment utiles, la compétitivité est à la fois une imbécilité et la mort. La compétitivité sauvage crée des déséquilibres meurtriers y compris pour les glanduches qui se croient encore les plus fortiches.
À quoi elles vont ressembler les triomphantes économies allemandes ou chinoises quand elles auront terrassé leurs voisins, c’est-à-dire leurs clients ? Qui va leur acheter leurs camelotes, aux entreprises, quand elles auront asséché leurs consommateurs de salariés ?
Tout ça est tellement évident qu’on est stupéfaits de voir ces idiots réclamer encore et encore plus de « chocs de compétitivité ». C’est-à-dire une baisse des coûts de production. Maline, la Parisot !
Le pire est que ça ne date pas d’hier. D’où les dégâts sociaux et environnementaux qui nous tombent de plus en plus drus sur le coin de la figure. Et ces dingues qui en réclament une nouvelle couche ! (...)