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Nouveaux OGM : les Parlementaires prônent l’opacité
Article mis en ligne le 7 avril 2017
dernière modification le 5 avril 2017

Le 29 mars 2017, en France, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) annonçait dans un nouveau rapport que seuls les produits issus des nouvelles techniques de modification génétique qui impliquent l’insertion d’un transgène doivent être considérés comme des OGM. Une analyse qui apparaît particulièrement réductrice au vu des débats en cours.

Dans son rapport consacré aux « enjeux économiques, environnementaux, sanitaires et éthiques des biotechnologies à la lumière des nouvelles pistes de recherche », publié le 29 mars 2017, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) présente son analyse sur le statut OGM ou non OGM des produits issus des nouvelles techniques de modification génétique. Pour le domaine agricole, sa position est assez facile à résumer : seules les techniques impliquant l’insertion d’un transgène de manière stable (transmis à la génération suivante) donnent des OGM soumis au champ d’application de la législation. Conséquence : neuf des treize techniques de modification génétique listées par l’OPECST ne donnent pas d’OGM [1].
Une information supplémentaire concernant la détection des modifications génétiques est donnée par l’OPECST : seule une insertion stable d’ADN étranger constituerait une modification détectable par analyse. Mais cette assertion est fausse, comme le relate Inf’OGM dans le numéro de son journal à paraître fin avril !
Nouveaux OGM : aucun risque pour l’OPECST

Les députés et sénateurs membres de cet Office considèrent que la législation européenne exempte des règles relatives aux OGM toutes techniques visant à insérer une séquence génétique de la même espèce ou à produire une mutation, y compris de manière dirigée, sans insertion de matériel étranger de manière stable c’est-à-dire héréditaire [2]. Une lecture de la législation pour le moins réductrice car le droit européen établit plus simplement que les OGM sont des organismes « à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle ». L’insertion d’ADN étranger n’est donc jamais une condition indispensable au statut d’OGM dans le droit européen. La directive européenne précise que la mutagenèse est une technique « de modification génétique produisant des organismes à exclure du champ d’application » car c’est une technique utilisée depuis longtemps, sa sécurité serait donc avérée. Ce qui n’est manifestement pas le cas pour des « nouvelles » techniques de modification génétique. (...)