(...) À Athènes et dans les quartiers périphériques, des militants Syrizistes ont apposé les affiches du prochain colloque et débat, avec la participation de François Sabato du NPA (France) et d’Éric Toussaint (président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde - Belgique), sous la thématique ô combien épineuse de “l’Europe des financier, qu’il va falloir affronter tous ensemble”.
Les passants s’y arrêtèrent un bref instant le temps de déchiffrer... pour aussitôt rebrousser chemin. Les temps sont certainement plus malins qu’il n’y paraît. (...)
De leur côté, une poignée de militants du parti du Plan B, avaient déplié une banderole juste devant les locaux de la représentation de la Commission européenne à Athènes : “L’Union Européenne a nommé l’Aube dorée au gouvernement à Kiev”, alors que ceux du mouvement AKEP informerent par affiche que “Les Allemands sont de retour” et qu’il va falloir “occuper les rues, citoyens de gauche comme de droite”. La Grèce... et ses impressionismes
Peine presque perdu. Par le temps qui fait, les plus jeunes d’abord “prennent les rues”, et les bords de mer des quartiers sud sont comme de coutume bien prisés. Apparences épidermiques et profondeurs du sens commun étalées au grand jour.
On revit un peu, même si autour des verres de café on entend le plus souvent ces histoires infinies du chômage et des rêves asséchés. Seulement, le tramway met presque une heure à atteindre les bords de mer depuis la place de la Constitution. Peu importe, et de toute certitude... la Constitution même n’est plus.
Un enfant tant ébloui des réalités tangibles se faisant photographié avec son père à ses côtés devant cette énorme et raie pêchée le matin même devant le poissonnier le mieux placé paraît-il d’Héliopolis, dans les quartiers sud d’Athènes et non pas en Égypte, enchantement alors hors temps pour un instant éternisé autour d’une raie perdu. Enfin.
on veut nous faire croire que le mémorandum typique prendrait fin en mai prochain. C’est peut-être même vraisemblable, puisque ses “acquisitions” sont ainsi durables et surtout irréversibles avant longtemps, à la seule condition de changer radicalement de cap.
Et les medias d’en rajouter en ce moment, suite à la publication de certains rapports de l’OCDEE et même du FMI ce dernier temps, tous, faisant état de la “grande erreur” qu’aurait été commise à propos de la politique appliquée en Grèce depuis 2010, et singulièrement en 2010. Sans vergogne et sans appel.
En attendant l’avènement du prochain système intergalactique... tout le monde méditera gobant sa boisson de type Cola bien de chez-nous, autre petite nouveauté entre la plus grande, étant donné “qu’il va falloir se détacher des anciennes habitudes et désormais boire à la grecque”. On sait, que Coca-Cola a transféré ses usines hors de Grèce, et que les anciens employés de la multinationale ont entrepris une véritable campagne de sensibilisation à destination du grand public incitant à “boycotter Coca-Cola”. Au pays de la Rivière... il y aurait aussi ces autres petits ruisseaux.
Signe des temps aussi, un nouveau bistrot inauguré au plus beau milieu de la crise et ainsi nommé “anti-mémorandum” vient de faire faillite. Il fallait y penser...
Dans les années 1930, plus précisément en 1932, la Grèce avait fait faillite, cessant le paiement de sa dette et les années d’après furent très dures pour le plus grand nombre... déjà bien critique. Des écoles ont été fermées par centaines, et les suicides se comptèrent alors par milliers.
Depuis, le marché est redevenu un “mythe opératoire” au sens anthropologique, et d’ailleurs plus aveugle que jamais à ses propres failles. (...)