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slate.fr
Nucléaire iranien : un accord trouvé à Genève
Article mis en ligne le 24 novembre 2013

L’accord doit apporter des garanties sur le caractère non militaire du programme nucléaire iranien et son contrôle avec en contrepartie un allégement des sanctions qui frappent l’économie iranienne.

(...)

La Maison Blanche a annoncé que l’accord prévoit que l’Iran arrête d’enrichir l’uranium au-dessus de 5% et cesse d’installer de nouvelles centrifugeuses.
 En échange, les grandes puissances n’imposeront pas au cours des six prochains mois de nouvelles sanctions à l’Iran, qui promet aussi de neutraliser ses stocks d’uranium enrichi à 20%.

Washington ajoute que l’Iran s’engage aussi à stopper son projet de réacteur à eau lourde d’Arak pouvant produire du plutonium militaire, ce que la France exigeait.

La Maison Blanche détaille dans un document l’allégement des sanctions contre la République islamique, prévu au cours des six prochains mois. Ils concernent notamment les revenus liés au commerce de l’or et des métaux précieux, aux produits pétrochimiques, ainsi qu’au secteur automobile iranien, Téhéran serait en mesure d’accéder à 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros). De plus, à propos des revenus pétroliers, « on autorisera le transfert de 4,2 milliards de dollars issus de ces ventes si l’Iran respecte ses engagements, et quand il le fera ».

S’exprimant devant les journalistes, Mohammad Javad Zarif a expliqué que l’accord contient une « référence claire selon laquelle l’enrichissement va continuer » en Iran, une question qui a été considérée longtemps comme la principale pierre d’achoppement des négociations. « Nous estimons que c’est notre droit… Nous pensons que cet accord et le plan d’action signifient que "le programme nucléaire iranien va continuer », a-t-il ajouté.

« Nous ne conclurons un accord, les six pays concernés, que si nous pensons que c’est un accord vraiment utile qui traite des problèmes soulevés par le programme nucléaire iranien », avait prévenu Le Secrétaire au Foreign Office William Hague. Renvoyant à l’historique de cette confrontation qui dure depuis plus de dix ans entre l’Iran et la communauté internationale, le diplomate britannique s’était référé à l’histoire, soulignant « à quel point ce programme a été caché et a défié les accords internationaux ».

Le dossier, totalement bloqué depuis des années, a pu progresser avec l’élection en juin du président Hassan Rohani, qui a accompli depuis plusieurs gestes d’ouverture à l’intention de l’Occident (...)