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Nucléaire, un été d’urgence
par olivier cabanel mercredi 17 août 2016
Article mis en ligne le 20 août 2016
dernière modification le 17 août 2016

On sait que dans le domaine nucléaire, le mensonge, la dissimulation, sont monnaie courante, et de Hinckley Point à Bure, en passant par Fukushima, les patrons du nucléaire nous en apportent de nouveau la preuve.

À Bure, pour le projet d’enfouissement de déchets nucléaire à longue vie...100 000 ans au bas mot, 500 mètres sous terre, projet dont les concepteurs nous affirment sans rire que la couche d’argile, épaisse de quelques dizaines de mètres, nous mettent à l’abri d’un éventuel accident, l’Andra se jugeant au dessus des lois, a commencé le chantier en toute illégalité, et face à la révolte citoyenne, l’état avait envoyé sa police, mettant sur le terrain plus de flics qu’il y avait de militants sur place.

Le mot d’ordre des militants de cette nouvelle ZAD a été trouvé lors de la manifestation du 16 juillet : « la forêt n’est pas un poulailler ».

Dans l’urgence, l’ANDRA a commencé à construire un mur de 2 mètres de haut, mur qui devrait se prolonger sur plus de 3 km, au bord duquel l’entreprise nucléaire entend mettre en place une piste de circulation de 6 mètres de large, sur une épaisseur de 30 cm de cailloux.

Pourtant le 1er aout, la justice a déclaré ces travaux illégaux, affirmant qu’il ne s’agit plus du simple défrichement envisagé par l’Andra, mais d’un vrai déboisement au sens du code forestier.

L’Andra se retrouve donc au pied du mur, la justice lui ayant demandé : « la suspension des travaux et la remise en état des lieux dans un délai de 6 mois », sauf si l’Andra obtient entre temps une autorisation préfectorale.

Pour l’instant le juge est ferme et a ordonné : « une restitution de l’état boisé de l’ensemble des parcelles défrichées, nécessitant la suppression du géotextile, de l’empierrement et la clôture en mur de béton au vu de l’importance de son emprise et la replantation dans le respect du plan d’aménagement forestier du bois Lejuc arrêté par l’Office national des forêts pour 2007-2018 ».

Sans attendre que l’Andra s’exécute, plus de 400 citoyens déterminés (200 ou 300 selon la préfecture) se sont rendus sur le site et ont fait tomber le mur,(...)

Le gouvernement japonais, devant le problème rencontré pour le stockage des terres contaminées vient d’inventer un nouveau concept : « l’entreposage provisoire temporaire », et en mars 2016 on ne comptait pas moins de 10 millions de sacs, entreposés dans 128 000 lieux différents. (...)