
Le 7 juin 2023, la Commission européenne pourrait proposer une modification de l’encadrement réglementaire des OGM. Elle souhaite que les OGM obtenus par « mutagénèse dirigée et cisgénèse » ne soient plus soumis aux obligations d’étiquetage et d’évaluation des risques, qui ne s’appliqueraient qu’aux seuls OGM transgéniques. Mais, à lire les experts européens, la notion même de « transgénique » pourrait également être modifiée afin de restreindre encore plus le nombre d’OGM concernés par, entre autres, l’évaluation des risques et l’étiquetage.
Fin 2022, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) publiait son opinion quant à l’évaluation des risques des OGM obtenus par « mutagénèse dirigée et cisgénèse ». Elle proposait, en conclusion, de faire de l’évaluation des risques liés aux OGM une exception [1]. Mais cette opinion proposait aussi, de façon plus subtile, une évolution majeure au vu de l’actualité réglementaire à venir en 2023 : réduire ce qui pourrait demain être défini comme transgénique.
Une législation existante claire
Actuellement, les OGM sont clairement définis dans la législation européenne. (...)