
Le 21 mai 2012, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a remis en cause le moratoire décrété par les autorités françaises qui interdit la culture de la seule variété de maïs transgénique autorisé en Europe, le MON 810, développée par Monsanto.
Se basant sur cet avis de l’EFSA, la Commission européenne envisage, à l’occasion du prochain Conseil des ministres de l’Environnement (11 juin 2012) d’imposer à la France cette culture transgénique sur son territoire.
Cette décision intervient dans un contexte où la crédibilité de l’EFSA est sérieusement remise en cause. Le Parlement européen a refusé le 10 mai 2012 de voter la décharge budgétaire de l’EFSA, considérant que cette agence n’a pas pris les mesures pour mettre un terme aux nombreux conflits d’intérêts qui ont été mis à jour en son sein. (...)
Le Commissaire européen, John Dalli, doit arrêter de se voiler la face. L’EFSA ne fait plus autorité sur la question des biotechnologies.Tant qu’une réforme profonde de ses méthodes d’évaluation prenant en compte les conséquences socio-économiques des OGM n’aura pas été mise en œuvre, ses avis sont nuls et non avenus.
En suivant les injonctions d’une agence décrédibilisée, en faisant passer les intérêts financiers de Monsanto avant la protection des consommateurs et de l’environnement, John Dalli se décrédibiliserait lui même et par ricochet l’ensemble de la Commission européenne. (...)