
Ca y est, on en est débarrassé ! On a viré Sarkozy ! C’est vrai que son bilan pour la classe ouvrière était indéfendable : huit millions de pauvres, trois millions de précaires, trois millions de temps partiels, cinq millions de chômeurs, et des salaires de misère pour la majorité des salariés.
Et malgré cela une partie de ces laissés pour compte a voté pour lui, car il fait quand même le score inimaginable de 48%. Allez comprendre ! Si seulement ceux pour lesquels il défend les intérêts avaient voté pour lui, il aurait fait 3% et aurait été éliminé dés le premier tour. Comme dit Chomsky « si les gens pensaient tout changerait ».
C’est vrai aussi qu’en l’espace de quelques années, il avait réussi un véritable tour de force : transformer les opprimés et les déshérités en ennemis des classes populaires. La femme de ménage épuisée était remontée contre le RMIste, l’ouvrier au chômage haïssait le travailleur étranger, les militants syndicaux étaient montrés du doigt et le fonctionnaire traité de privilégié. Diviser, diviser, pour détourner l’attention du citoyen et faire des cadeaux aux copains. Sarkozy nous a manipulés et endettés délibérément ! (...)
n’oublions pas qu’Hollande fait partie d’une famille politique qui a accompagné le libéralisme. (...)
Hollande a une lourde responsabilité, l’Europe va vouloir des gages, l’Europe des capitalistes veut notamment la suppression du CDI. Et si la politique mise en place par le PS n’apporte aucun espoir aux salariés, dans cinq ans le FN emportera la mise ! Mais ce n’est pas seulement la responsabilité du parti socialiste et de ceux qui participeront au gouvernement qui est engagée, c’est de notre responsabilité collective qu’il s’agit. Car il faut se souvenir que les grandes avancées sociales, notamment en 36, ont été arrachées par la lutte, et non par la volonté d’un gouvernement, fût-il de gauche.
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Nous devons donc être vigilants. L’avenir ne sera que ce que nous en ferons, et pour le futur de nos enfants et petits enfants, nous ne devons donner de chèque en blanc à aucun homme politique. Il faut que tous ensembles nous nous occupions de politique, sans se la faire confisquer par une poignée de professionnels qui tôt ou tard finissent toujours par nous oublier ! (...)