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Amnesty International
ONU : une enquête internationale sur le conflit au Yémen ?
Article mis en ligne le 15 septembre 2016

Alors que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU entame une nouvelle session, les Etats membres soutiendront-ils l’ouverture d’une enquête internationale et indépendante sur ce conflit ?

Une session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU se tient à Genève jusqu’au 30 septembre. Le Conseil se réunit pour trois sessions plénières chaque année, et les délégations étatiques préparent des résolutions sur lesquelles le Conseil agira pendant les dernières journées de la session.

Lors de la présente session, les Etats membres doivent soutenir en urgence l’ouverture d’une enquête internationale et indépendante sur les crimes de guerre et autres violations du droit international imputables à toutes les parties belligérantes.

En 2015, les Etats membres du Conseil des droits de l’homme ont préféré adopter une résolution déposée par l’Arabie saoudite. Cette résolution soutenait la commission nationale mise sur pied par le gouvernement du Yémen en tant que mécanisme chargé d’enquêter sur les violations.

Jusqu’à présent, les méthodes de travail de cette commission semblent indiquer qu’il lui sera difficile d’établir la vérité et de faciliter la justice. Elle n’a pas été, à ce jour, en mesure de mener des enquêtes satisfaisantes et indépendantes sur les violations perpétrées par toutes les parties au conflit (...)

LA FRANCE DOIT SOUTENIR UNE COMMISSION INDÉPENDANTE

Les États membres du Conseil des droits de l’homme doivent démontrer que ce conseil n’est pas un outil politique qui se plie à la volonté et à la pression des États.

Les Etats notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont des intérêts économiques et de sécurité en Arabie saoudite, pays qui est à la tête de la coalition militaire au Yémen. Malgré ces intérêts, ces Etats doivent apporter leur soutien à une enquête capable d’établir la vérité sur les allégations de violations par toutes les parties au conflit, et de garantir la justice pour les victimes et leurs familles. (...)