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Occupation en cours du Théâtre National Populaire de Villeurbanne pour que la culture et les chômeur.euses ne payent pas leur crise
Article mis en ligne le 15 mars 2021

A l’échelle nationale, l’heure est à la mobilisation ! Dans de nombreuses villes de France, des actions d’occupation ont lieux pour dénoncer le traitement subit par les professionnels de la culture, les chômeur.euse.s et toutes celles et ceux qui subissent la pression infernale de Pôle emploi.

A Lyon, le collectif unitaire 69 a décidé de passer une nouvelle fois à l’action et de lancer une occupation au Théâtre National Populaire de Villeurbanne (8 Place du Dr Lazare Goujon)

. Venez nombreux.euses pour participer à cette action et venir discuter des luttes en cours, quelque soit votre secteur. L’heure est à la mobilisation, mais aussi et surtout à la convergence des luttes.

Communiqué de presse des occupant-es du Théâtre National Populaire, Villeurbanne/Lyon, 12 mars 2021

Travailleur-es de la culture, de l’évènementiel et du tourisme, étudiant-es, public de la culture, nous occupons le Théâtre National Populaire, comme nos camarades du Théâtre de l’Odéon à Paris, et de tous les autres théâtres dont les occupations se multiplient, partout dans le pays.

Nous occupons :

◾️ Pour obtenir la prolongation de l’année blanche sur les droits au chômage pour les intermittents du spectacle, et son élargissement aux intermittent-es de l’emploi abandonnés par le gouvernement (extras de l’hôtellerie-restauration-évènementiel, intérimaires, saisonniers,…).
◾️ Pour obtenir l’abandon définitif de la réforme de l’assurance-chômage qui va réduire les allocations de plus de 800000 chômeurs, jusqu’à les diviser par deux.
◾️ Pour obtenir la réouverture des lieux culturels, puisque des protocoles sanitaires validés scientifiquement existent.
◾️ Pour obtenir un plan de financement massif de soutien à l’emploi dans le secteur culturel, notamment pour l’insertion professionnelle des étudiant-es
◾️ Pour obtenir pour tous les étudiant-es une sécurité sociale : pouvoir étudier dignement, se nourrir dignement, se loger dignement. À commencer par une augmentation des bourses et des APL, et la réouverture à 50% des universités.
◾️ Pour obtenir l’extension du RSA aux jeunes de 18-25 ans, seule catégorie de la population à ne pas en bénéficier.

Nous occupons pour ces urgences sociales.
Mais nous occupons aussi pour autre chose.
Pour retrouver un peu de joie, d’espoir, de volonté de résister, de sortir, de manifester.

Pour que les artistes essaient de donner du courage aux citoyens confinés depuis un an, aux soignant-es toujours méprisé-es par le gouvernement, aux étudiant-es abandonnant leurs études, aux « femmes et aux hommes sur lesquels le pays tient tout entier », comme avait dit Emmanuel Macron, qui n’a rien fait ou presque pour les revaloriser.

Pour retrouver de la liberté, face à un gouvernement-rouleau compresseur, recommençant le « monde d’avant-Covid » en pire, prenant aux pauvres pour donner aux riches, incompétent pour gérer une crise sanitaire et assurer la santé publique, incapable de tracer un avenir pour les jeunes, incapable de tenir ses engagements climatiques auprès des citoyens.

Un gouvernement préférant surveiller les manifestants avec des drones plutôt que de recruter des soignant-es, décidant tout seul de ce qui est « essentiel » et de ce qui ne l’est pas, décidant tout seul qu’il est plus important de produire et de consommer que de se retrouver en famille ou entre amis, d’étudier, de partager des émotions artistiques, d’aller au cinéma, au concert ou au spectacle, de se balader, de jouer de la musique, de se cultiver.

Nous occupons à l’intérieur, pour qu’il se passe des choses à l’extérieur. Pour que l’expression des artistes donne à tout le monde l’envie de s’exprimer. En espérant que dans tout le département, villes ou villages, soient occupées des salles des fêtes, des salles municipales, ou tout autre lieu nous permettant de reprendre notre destin en main. Nous tenterons modestement d’y participer.

Le gouvernement nous bouche l’horizon : rouvrons-le, occupons !

(...)