
Aujourd’hui comme en 2008, il n’y a pas de problème de pénurie. Mais lorsque des informations sur des incendies en Russie, une canicule en Ukraine, des pluies trop fortes au Canada ou autres s’accumulent, certains opérateurs de marché préfèrent ne pas vendre tout de suite, tandis que les acheteurs cherchent à acheter autant que possible. Si tout le monde fait cela, les prix montent. A ce phénomène s’ajoute l’augmentation de la production de biocarburant. Aux Etats-Unis, la part de la production de maïs destinée à l’éthanol sera cette année de 38,3%, contre 30,7% en 2008. Dans le contexte actuel, c’est complètement irresponsable de continuer ainsi !
(...) Il faut investir dans l’agriculture, mais il faut le faire de manière à soutenir la petite agriculture familiale, par exemple en soutenant les coopératives, en améliorant les voies de communication, les infrastructures, en permettant à ces agriculteurs d’avoir accès à de meilleurs moyens de stockage, en leur donnant une meilleure information quant aux prix, etc. (...)
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