
Le « One Planet Summit », organisé à l’initiative d’Emmanuel Macron le 12 décembre prochain sera dédié aux questions de financement de la lutte contre le changement climatique. Il offre une séance de rattrapage aux pays riches qui étaient venus les mains vides à la COP23, à commencer par la France.
Pour Armelle Le Comte, responsable du plaidoyer climat et énergie à Oxfam France « Il y a deux ans jour pour jour, ici même à Paris, les chefs d’Etat ont fait la promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour le climat. Or nous sommes encore loin du compte, en particulier pour l’adaptation au changement climatique [1]. »
« Si Emmanuel Macron veut être crédible sur la scène internationale, il doit prendre des engagements concrets en doublant les financements français pour l’adaptation afin d’atteindre 2,4 milliards d’euros par an d’ici 2022. Aujourd’hui, seulement 17 % des financements climat français vont à l’adaptation, nous sommes loin de l’équilibre entre atténuation et adaptation stipulé dans l’Accord de Paris. »
L’objectif de l’Accord de Paris, de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, ne pourra être atteint qu’avec un plein engagement des acteurs publics en faveur de la transition écologique et des énergies renouvelables, ce qui n’est pas le cas actuellement, ne serait-ce qu’en France.
« Selon nos calculs, 8 % des financements énergétiques du groupe AFD vont encore à des projets liés aux énergies fossiles, ce qui est incompatible avec l’Accord de Paris. Emmanuel Macron doit engager sa responsabilité en s’assurant que l’AFD mette un terme à tout soutien financier à des projets fossiles. »
Enfin, le sommet du 12 décembre doit permettre d’avancer sur la création de la taxe européenne sur les transactions financières, un véritable outil pour la justice climatique. (...)