
Orhan Pamuk, Nobel de littérature turc, a apporté son soutien à l’intellectuel Murat Belge, traducteur, professeur, critique et activiste, poursuivi pour « insulte » au président Erdogan et envoyé au tribunal ce 3 mai. La situation n’est plus tolérable pour l’auteur de Neige (éd. Gallimard, trad. Jean-François Pérouse) lui-même victime des procédures impulsées par le président turc. La médiatisation qui accompagne ce soutien permet de mettre en lumière les agissements liberticides du pouvoir en place contre la liberté de la presse, mais aussi contre la liberté d’expression en général. Et si ce sont principalement les intellectuels, écrivains et journalistes qui sont dans le viseur du gouvernement, tous les citoyens du pays sont en réalité susceptibles de faire l’objet de telles procédures.
Manifestement, le président turc n’accepte ni contradiction ni critique. Il a envoyé, ce 3 mai, l’écrivain Murat Belge, 73 ans, au tribunal. Il pourrait être condamné à quatre ans de prison à cause d’une chronique publiée en septembre 2015 dans Taraf, un quotidien turc. Dans la chronique, il suggérait que le président turc, élu à la tête du pays en août 2014, avait volontairement remis sur le tapis le conflit kurde dans un but électoraliste. Ironie du contexte : le procès se déroule le même jour que celui de la journée mondiale de la presse. Des ONG soulignent, avec inquiétude, plusieurs atteintes à la liberté de la presse sous la présidence d’Erdogan, comme le rapporte l’AFP.
« J’écris depuis 40 ou 50 ans. C’est la première fois que je suis confronté à une allégation d’insulte », s’insurge Murat Belge. « Je suis devenu membre de l’un des clubs les plus fréquentés de Turquie. Le club de ceux qui insultent Erdogan », dit-il avec humour. Un humour tempéré par une grande lassitude dans le monde de la culture. « Je suis lassé de me rendre au tribunal pour défendre mes amis ou pour mes propres affaires judiciaires », confesse Orhan Pamuk, le prix Nobel de 2006. (...)
Manifestement, le président turc n’accepte ni contradiction ni critique. Il a envoyé, ce 3 mai, l’écrivain Murat Belge, 73 ans, au tribunal. Il pourrait être condamné à quatre ans de prison à cause d’une chronique publiée en septembre 2015 dans Taraf, un quotidien turc. Dans la chronique, il suggérait que le président turc, élu à la tête du pays en août 2014, avait volontairement remis sur le tapis le conflit kurde dans un but électoraliste. Ironie du contexte : le procès se déroule le même jour que celui de la journée mondiale de la presse. Des ONG soulignent, avec inquiétude, plusieurs atteintes à la liberté de la presse sous la présidence d’Erdogan, comme le rapporte l’AFP.
« J’écris depuis 40 ou 50 ans. C’est la première fois que je suis confronté à une allégation d’insulte », s’insurge Murat Belge. « Je suis devenu membre de l’un des clubs les plus fréquentés de Turquie. Le club de ceux qui insultent Erdogan », dit-il avec humour. Un humour tempéré par une grande lassitude dans le monde de la culture. « Je suis lassé de me rendre au tribunal pour défendre mes amis ou pour mes propres affaires judiciaires », confesse Orhan Pamuk, le prix Nobel de 2006. (...)