
Si on veut voir un condensé des dégâts et des échecs du capitalisme néolibéral, il suffit d’observer la pression énorme que font peser les marchés financiers sur la Grèce et le tapage politico-médiatique qui entoure le « sauvetage » de ce pays par l’Union européenne. Comment desserrer cet étau financier ?
Sauvés de la crise, ils organisent la curée
La crise magistrale que le monde connaît depuis 2007 est entièrement l’œuvre des marchés financiers parvenus au paroxysme de leur développement et ayant tellement tiré sur la corde de la spéculation qu’elle a fini par casser...
...Les ménages états-uniens modestes y ont perdu leur logement, nombre de salariés de par le monde leur emploi et les contribuables sont promis tôt ou tard à renflouer par leurs impôts les caisses vidées des États.
En effet, le côté ubuesque de cette crise est que les États ont multiplié les plans de relance de l’économie en empruntant des sommes folles auprès des marchés financiers qu’ils venaient de sauver de l’effondrement.
... Face aux évènements actuels, les propositions de rupture avec l’ordre néolibéral prennent un relief saisissant, notamment :
– des taxes dissuasives sur les transactions financières ;
– suppression des marchés de gré à gré pour empêcher les échanges de titres d’assurances contre les défaillances (CDS, credit default swaps), par lesquels la spéculation se nourrit d’elle-même ;
– contrôle public du secteur bancaire ;
– diminution drastique de l’écart des revenus.
Comme dans les années 1930 décrites par John Steinbeck, les raisins de la colère sont trop pressés. Nous avons toutes les raisons de refuser une situation insoutenable.