
Les élus du Grand Poitiers viennent de valider l’extension-restructuration d’un élevage de porcs et la construction d’une usine de méthanisation, destinée à produire de l’électricité et de la chaleur. Les rejets du maxi-élevage menaceront directement l’une des aires d’alimentation en eau potable de l’agglomération, qui assure un quart de son approvisionnement…
Illustration exemplaire du grand bond en avant vers l’agroécologie dont on nous rebat les oreilles. Services de l’état et élus s’assoient joyeusement sur les ritournelles à la mode, prônant actions exemplaires, certifications et bonnes pratiques, soit toute la réthorique démagogique qui accompagne la fuite en avant vers le toujours pire…
Ici le conseil municipal a donné un avis favorable le 28 avril (assorti de « réserves » parfaitement inopérantes), à un projet qualifié de « complexe »…
« (…) Il est porté par une SCEA (société civile d’exploitation agricole) de Sèvres-Anxaumont désireuse de restructurer son élevage de porcs existant pour lui adjoindre une unité de méthanisation qui produirait de l’électricité et de la chaleur. Puissance : 250 kilowatts.
Cette unité serait alimentée par les matières fermentescibles provenant de l’élevage (2.570 porcs). Il est prévu que le nombre d’animaux présents en même temps, augmente de 9 % (moins de reproducteurs, mais plus de porcelets).
Pas moins de quatre fosses couvertes, un fermenteur (1.700 m3), un post-fermenteur (1.230 m3), une fosse de stockage du digestat (résidu pâteux de la méthanisation) de 5.000 m3, ainsi que plusieurs autres cuves sont prévus. (...)