(...) À Pylos, la Direction du patrimoine archéologique expose certaines pièces et objets issus des naufrages antiques comme modernes des mers proches, tandis que les journaux de la semaine, du jour et de chaque jour, relatent à leur manière toutes les facettes, réelles ou fantasmées du naufrage grec actuel, sauf que personne n’y prête vraiment d’attention.
D’abord, parce que pour l’essentiel les visiteurs appartiennent plutôt à cette marge des possédants relatifs ou même absolus, ensuite, parce que les habitants préparent la saison touristique et enfin, pour une raison encore plus... primitive : les humains ont aussi parfois envie d’oublier et de mépriser même leur sort, d’où tout l’intérêt accordé aux coupures calendaires et festives. (...)
La parodie atteint son comble lorsque les plus jeunes font détoner pétards et autres explosifs festifs, pas uniquement au moment de minuit, mais durant presque tous les soirs de la semaine supposée Sainte et douloureuse. Sauf que cette année à Kalamata, chef-lieu de la Messénie, on a dénombré deux morts et un autre jeune grièvement blessé... dès le vendredi Saint. Parodies alors, mais tragiques. (...)
La lointaine presse d’Athènes souligne la gravité de l’avertissement de la BCE (l’hyper-banque fustige le projet de loi du gouvernement Tsípras, relatif à la protection de la résidence principale face aux saisies). En attendant le prochain Eurogroupe. Parodies.