
Le nouvel essai de Paul Ariès s’adresse aux mangeurs de viandes, de fromages, aux buveurs de lait, accusés d’être des criminels, mais également aux éleveurs, aux bouchers, aux restaurateurs qui doivent faire face aux attaques verbales et aux agressions de certains groupes végétariens et végétaliens.
Face aux multiples courants végétariens et végétaliens, l’auteur se sentait en devoir d’agir. Selon lui, ces groupes risquent de se faire piéger par une doctrine savamment construite pour les séduire et les abuser. (...)
Paul Ariès, dans cette lettre ouverte, encourage les omnivores à consommer des produits animaux, mais de rester consciencieux. Quant aux végans, il espère changer leur angle de tir, prouver que l’adversaire, l’ennemi est ailleurs. Ce n’est pas l’éleveur, le salarié des abattoirs, le boucher, le restaurateur ou l’omnivore, mais les financiers qui ont fait de l’élevage une industrie et des animaux des machines à produire, dans conditions déplorables, avec des protéines au plus bas coût. (...)
Il est temps d’arracher son masque au véganisme.
Non, il n’est pas la poursuite du végétarisme par d’autres moyens. Non, il n’abrégera pas la souffrance animale, car ce serait oublier que l’agriculture tue autant, sinon plus, d’animaux que l’élevage. Non, il n’est ni super-écolo ni un nouvel humanisme. Non, il ne permettra pas de résoudre la faim dans le monde. Non, il ne donnera pas aux humains une meilleure santé. Non, il ne propagera pas une culture de paix mais de violence. [...]
Prenez garde, amis omnivores, de ne pas être, demain matin, poursuivis pour avoir cédé à la gourmandise d’une tranche de lard ou osé porter un pull en laine, des chaussures en cuir, les talibans de la pensée végane veillent. Ne croyez pas que j’affabule (ou lisez ce livre !), les végans visent bien l’interdiction de toutes les formes d’« exploitation » des animaux, et, comme cette « exploitation » concerne aussi bien les animaux d’élevage que les chiens d’aveugle ou les animaux domestiques, vous êtes vraiment dans une très mauvaise situation, avec votre litre de lait et votre camembert.
Prenez garde, amis végans, il ne vous sera plus possible de dire, après avoir lu ce livre, que vous ne saviez pas que le meilleur des mondes végans pouvait avoir un goût de mort ! Démarquez-vous des faux amis des humains et des autres animaux, dénoncez les fous furieux qui attaquent les bouchers et les restaurateurs, qui parlent, sans vergogne, de supprimer des espèces animales, qui clament vomir l’écologie mais adulent la techno-science ! Balayez devant votre porcherie !