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Amnesty International
Pétition : SIGNER EN LIGNE RENDONS JUSTICE AUX 43 ÉTUDIANTS DISPARUS D’AYOTZINAPA
Article mis en ligne le 27 septembre 2017

SANS NOUVELLE DES ÉTUDIANTS DEPUIS TROIS ANS

Il y a trois ans, le 26 septembre 2014, environ 80 étudiants de l’École normale rurale Raúl Isidro Burgos ont été arrêtés par la police alors qu’ils voyageaient en autobus. Des agents de police locaux ont ouvert le feu sur les trois véhicules, tuant trois étudiants et trois passants. Plusieurs étudiants ont été grièvement blessés. 43 étudiants ont ensuite été arrêtés et embarqués dans des véhicules de police. On ne les a pas revus depuis.

UNE ENQUÊTE DÉFAILLANTE

De graves défaillances ont été relevées dans l’enquête en cours menée par le gouvernement. Opacité, manque d’impartialité et accusations de corruption entre des fonctionnaires locaux et des gangs, contribuant à un climat d’impunité généralisé dans le pays, entachent le bon déroulement de l’enquête.

Des 170 personnes détenues jusqu’à présent, aucune n’a été inculpée pour disparition forcée et certaines ont déclaré avoir été torturées pour qu’elles confessent leur participation aux faits.

Le gouvernement mexicain a été pointé du doigt pour son inaction par le Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI) mandaté par la Commission interaméricaine des droits de l’homme pour enquêter sur place. Leur premier rapport, rendu en 2015, remettait en question la théorie officielle selon laquelle les étudiants auraient été assassinés puis incinérés dans une décharge près d’Iguala.

Le 1e avril 2016, la Procureure générale de la République a annoncé la découverte de plusieurs restes qui appartiendraient aux étudiants disparus d’Ayotzinapa. Cette découverte a été aussitôt réfutée par le GIEI. Ces fausses allégations du gouvernement mexicain n’ont fait que raviver les souffrances des proches des victimes. Le 25 avril 2016, le GIEI a publié son deuxième rapport qui soulignait les défaillances de l’enquête menée par le bureau de la Procureure générale.

Le GIEI a cessé ses travaux le 30 avril 2016, parce que le gouvernement mexicain a rejeté les appels des victimes demandant l’extension du mandat de cet organe.

LES FAMILLES DOIVENT CONNAÎTRE LA VÉRITÉ ET OBTENIR JUSTICE (...)