
Contrairement aux discours du gouvernement et aux préconisations du Défenseur des Droits, la préfecture du Cantal a décidé d’enfermer un enfant de 18 mois, une semaine avant Noël...
Abdourrakhman Mambetov est né 17 avril 2012 à Clermont-Ferrand. Ses parents sont Russes originaires de Kabardino-Balkarie (république autonome de la Fédération de Russie) et actuellement dépourvus de titre de séjour. Ils vivent à Aurillac où ils sont demandeurs d’asile (un recours à la Cour Nationale du Droit d’Asile est en cours d’instruction suite à une demande de réexamen à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides).
Ils ne se sont jamais dérobés à leurs obligations, n’ont jamais cherché à fuir qui que ce soit, ils ne sont pas délinquants... Pourtant, pour la deuxième fois en six mois, la Préfecture du Cantal fait interpeller cette famille. (...)
A ce jour, la famille Mambetov est toujours enfermée dans l’attente d’une prochaine expulsion. Cette privation de liberté a des conséquences sur l’état de santé de l’ensemble de la famille, l’enfant en souffre particulièrement.
De l’avis de tous, les enfants n’ont pas leur place dans un lieu d’enfermement particulièrement anxiogène et traumatisant. Pourtant le Préfet du Cantal qui semble ne pas partager cette analyse ordonne l’enfermement d’Abdourrakhman pour la deuxième
fois...
Nous sommes indignés et révoltés par cette décision qui bafoue les droits fondamentaux des enfants tels qu’ils sont définis dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
Nous exigeons la libération de cette famille et la régularisation de leur situation administrative.