
Il s’agit de l’impuissance des peuples à contrôler ce que font leurs gouvernants,
et donc c’est un problème de démocratie.
C’est LE problème de LA démocratie. (...)
Depuis l’antiquité, quand on parlait de démocratie, d’Athènes aux Républiques Vénitienne et Florentine, en passant par Montesquieu, on pensait "tirage au sort", même si le plus souvent ce tirage au sort était couplé avec un système électoral par lequel on essaie de choisir les "meilleurs" pour les postes à pourvoir. (En grec, le meilleur se dit "Aristos")
« Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie. Le suffrage par le choix est de celle de l’aristocratie.
Le sort est une façon d’élire qui n’afflige personne ; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie. »
MONTESQUIEU, De l’esprit des lois - Livre II, Chap II.
Cette idée du tirage au sort de ceux qui votent les lois a été complètement ringardisée depuis par ceux qui ont peur de la Démocratie bien qu’ils s’en réclament.
Ils sont parvenus à nous faire appeler démocratie autre chose : la liberté d’expression, les droits de l’Homme, et certaines libertés -bien sûr positives- mais qui ne sont pas LA Démocratie.
Ainsi, par cet oubli sémantique dicté par la bourgeoisie des banquiers, des industriels, et des marchands qui financent la presse, on fait croire aux Français qu’ils vivent en démocratie et on leur fait perdre ainsi confiance dans la politique.
C’est une manipulation !
La Démocratie peut exister, même si c’est compliqué. A Athènes une forme primitive a pu le prouver pendant deux cents ans. Deux cents ans pendant lesquels le pouvoir n’a pas été au service des 1 % de riches mais de 99 % de la population.
Jamais autant qu’à cette époque des Citoyens ne se sont intéressés à la chose publique.
Cela prend du temps ... à l’époque, cela n’a pu être possible que parce qu’ils avaient des esclaves, aujourd’hui nous avons des machines partout et ce serait sans doute beaucoup plus facile.
Pour cela, il nous faut une autre Constitution (...)