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Rue 89 / Nouvel Observateur
Philippe Rochot : rituels immuables des libérations d’otages
Philippe Rochot, ancien journaliste à France 2, prix Albert Londres, a lui-même été otage au Liban en 1986 pendant 105 jours
Article mis en ligne le 24 avril 2014
dernière modification le 21 avril 2014

Le scénario des affaires d’otages à quelque chose d’immuable. Dans un premier temps, des hommes sont capturés dans quelque région du monde où sévissent des groupes rebelles en conflit avec la France et l’opinion s’étonne : « Qu’allaient ils faire dans cette galère » ?

Puis avec les mois qui passent, la compassion et la solidarité prennent le dessus. Un comité de soutien plus ou moins influent se met en place, des banderoles s’étalent sur les façades de quelques mairies. Les otages sont cités dans la presse, leurs cas évoqués lors d’un anniversaire ou quand les ravisseurs se manifestent…

Au bout de quelques mois, les médias dénoncent la durée insupportable de la captivité, s’étonnant de l’inaction du pouvoir en place mais le gouvernement s’abrite derrière la discrétion indispensable pour mener à bien toute négociation.

Questions rituelles
Quand les otages sont enfin libérés, le doute s’installe :

« Une rançon a-t-elle été versée ? Combien de terroristes ont-ils été libérés en échange ? Avons-nous fourni des armes aux preneurs d’otages ou des sauf-conduits pour échapper à la justice ? »

La libération devient alors suspecte et l’otage se sent au cœur de la polémique.
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