
Malgré toutes ses tentatives pour reprendre le contrôle de Phobos-Grunt, l’Agence spatiale russe n’a pas réussi à le faire. La sonde devrait s’écraser sur Terre sans que l’on sache où et quand.
Lancée la semaine dernière, dans la nuit de mardi à mercredi par une fusée Zenit 2 du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, la sonde Phobos-Grunt n’a pas réussi à quitter la Terre. Elle est restée en orbite au lieu d’être propulsée par ses moteurs à destination de Phobos, un des deux satellites de Mars.
(...) La sonde qui se trouve à quelque deux cents kilomètres d’altitude doit retomber sur Terre, au plus tard début décembre. D’ici là son orbite et sa trajectoire vont être affinées pour prévoir le point de chute que l’on espère au-dessus de l’océan Pacifique. En effet, les 10 tonnes d’hydrazine et peroxyde d’azote qu’embarque Phobos-Grunt forment un carburant très toxique et mortel à forte dose. Les autorités craignent que ce carburant soit gelé au moment de la rentrée atmosphérique et qu’il ne soit pas consumé entièrement après sa traversée, avec le risque qu’il retombe sur des zones habitées.
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de février 2008 quand les Etats-Unis avaient abattu un de leur satellite espion (USA-193) à l’aide d’un missile plutôt que de risquer cette possibilité.