
Mercredi 28 août, 17h15 et 20h30 à l’Utopia, deux projections-débats en présence de Pierre Rabhi : complet bien avant l’heure. La " sobriété heureuse " et la conscience écologique très précoce du paysan philosophe cévenol, comme il aime à se définir lui-même, semblent en effet séduire et inspirer.
. Présent le lendemain lors d’une conférence de presse organisée dans la salle de la cheminée de l’Utopia, avant d’être le témoin final de l’Université Hommes-Entreprises du CECA à Smith Haut-Lafitte, P.Rabhi a volontiers répondu aux questions de l’assemblée, toujours soucieux de mettre en mots les maux de la terre, de toutes les terres, de son Algérie natale à ses précieuses Cévennes, " ce à quoi nous devons la vie doit être au coeur de nos préoccupations ". Le ton est donné. Interrogé sur la dimension plus politique d’un de ses derniers ouvrages ( Vers la Sobriété Heureuse, Actes Sud, avril 2010 ), ce dernier a rappelé combien il était " urgent de mettre en marche une politique humaine où, comme son nom l’indique, l’humain serait au centre des préoccupations. Nous vivons aujourd’hui dans un monde assez fou où, par excès en tous genres et suprématie de l’argent, nous nous en prenons à la Nature ; cet attentat généralisé et inconscient doit cesser ".
Mettre en place la puissance de la modération Pour Pierre Rabhi, l’un des fléaux les plus significatifs de notre temps est l’absence de limite et l’état constant de pénurie (...)
Etre dans la sobriété et la modération en 2013, c’est être engagé, c’est être un militant actif ". Semble-t-il très attaché à cette idée selon laquelle l’excès était synonyme de danger, P.Rabhi a rappelé combien il était primordial de transmettre aux plus jeunes cette idée d’absurde déséquilibre entre les hommes, soulignant alors que la question souvent posée " Quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ? " avait, depuis quelques années, cédé la place à " Quels enfants allons-nous laisser à notre planète ? " (..)