
Le Parlement européen a voté ce mercredi 16 avril, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) l’instrument financier de la Politique Commune de la Pêche (PCP). Ceci met un point final au processus de réforme qui n’a lieu que tous les 10 ans.
C’est la première fois que le Parlement participe à un tel processus et il semble bien qu’il ait joué un rôle positif. Repoussant les lobbys de l’industrie soutenus par leurs ministres de la pêche, il a su faire preuve d’ambition dans la lutte contre la surpêche.
Des avancés significatives
Malgré ses imperfections c’est probablement la meilleure réforme de la Politique commune des pêches en Europe depuis que celle-ci existe. Rappelons que l’Union européenne s’est fixé comme objectif de reconstituer les populations de poissons et de mettre fin à la surcapacité des flottes européennes. Par ailleurs, pour la première fois, la pêche artisanale est reconnue et des critères environnementaux et sociaux devront être mis en place pour l’attribution des quotas. C’est notamment grâce à la mobilisation européenne, à vous, que nous en sommes arrivés à ce résultat.
Il faut arrêter de financer les causes du problème
Mais pour que ces objectifs deviennent une réalité, il fallait que l’instrument financier de la PCP aille dans le même sens. Or le règlement qui vient d’être adopté, même s’il contient lui aussi des avancées en faveur de la défense du bien commun, est loin d’être parfait. (...)
C’est par des actes concrets que nous verrons si M. Cuvillier a une vision pour l’avenir de la pêche. Il lui faut privilégier le bien commun sur les intérêts privés à court terme de quelques armateurs, et donc faire des choix. En commençant par mettre en place des critères environnementaux, sociaux et économiques pour l’attribution des quotas de pêche, et en cessant de soutenir les pires pratiques ou le maintien voir le développement d’une puissance industrielle surdimensionnée.