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l’Humanité
Pollution de l’air. "La croisière abuse !"
Communiqué de France nature environnement.
Article mis en ligne le 29 juillet 2015
dernière modification le 26 juillet 2015

Après sa campagne « Irrespirable » en 2013-2014, France nature environnement continue à sensibiliser l’opinion publique quant à la question de la pollution de l’air en visant cette fois l’industrie de la croisière. En partenariat avec l’ONG allemande NABU, FNE a réalisé des mesures de la qualité de l’air à proximité du Port de Marseille le mardi 21 juillet 2015, avec des résultats édifiants. L’occasion de s’indigner à propos d’une pollution aussi méconnue que délaissée par les autorités, loin des images de rêve et de vacances véhiculées par ces monstres flottants.

La France en retard... comme d’habitude !

(...) Vingt fois plus de particules fines près des paquebots

Les équipes de FNE et de NABU ont pu, grâce à des instruments de laboratoire, mesurer les concentrations de particules ultra-fines (PUF, entre 20 nanomètres et 1µm) dans l’air. Ces particules sont les plus dangereuses pour la santé : leur très petite taille (jusqu’à 1000 fois plus fines qu’un cheveu) leur permet de s’accumuler dans les poumons et passer à la fois dans le sang et dans le cerveau. De nombreuses études attestent du lien entre ces particules et l’augmentation des risques cardiovasculaires (...)

Nos demandes

La majeure partie de la pollution de l’air par les navires de croisière vient de la teneur en soufre des carburants. Fioul lourd, diesel marin... Ils en contiennent jusqu’à 3500 fois plus que le diesel que nous mettons dans nos autos. Une fois brûlé, ce carburant rejette du dioxyde de soufre, un polluant réglementé connu pour son impact sanitaire (maladies respiratoires, bronchites, irritations de la gorge) et environnemental (pluies acides) important.

De plus, aucun navire n’a l’obligation de s’équiper d’un simple filtre à particules, alors que les industriels, les constructeurs automobiles et les automobilistes y sont obligés. Dans certains cas, ces filtres ne représentent qu’un millième du prix total du paquebot. De leur côté, les ports maritimes devraient participer au changement en adaptant les taxes portuaires qu’ils appliquent aux navires à leur entrée au port. (...)