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Portugal - Victimes de l’austérité, nous sommes tous des "entroïkés" !
Article mis en ligne le 25 janvier 2013

Dans un pays où le chômage ne cesse de progresser et où l’austérité est la règle, les Portugais se sentent victimes de la troïka. La démocratie a un goût amer pour les "entroïkés", le mot de l’année au Portugal.

Augmentation des impôts et des taxes, chômage qui progresse : les Portugais se sentent floués par la politique économique menée sous l’égide de la Troïka - Peuplier/FlickR/CC Augmentation des impôts et des taxes, chômage qui progresse : les Portugais se sentent floués par la politique économique menée sous l’égide de la Troïka - Peuplier/FlickR/CC
A Lisbonne, dans les magasins du quartier multiculturel de Graça, qui domine la ville du haut d’une colline, le crédit est de retour. Deux poulets entiers sont vendus 5 euros ; le kilo de tomates, presque deux ; le paquet de riz, un peu plus de 70 centimes. De quoi faire tenir une famille pendant trois jours. Mais de plus en plus de Portugais ont des fins de mois très difficiles. Résultat, il est devenu habituel que les bouchers ou les marchands de fruits fassent crédit à leurs clients par esprit de solidarité face à la crise.

Jugez plutôt : en 2013, le salaire moyen au Portugal, étranglé par les mesures du gouvernement de Passos Coelho [droite], notamment la réduction des tranches de l’impôt sur le revenu, ne dépassera guère 700 euros. Ce sont les 1,8 million de retraités qui auront le plus de mal à joindre les deux bouts, avec une pension qui en règle générale ne dépassera pas 400 euros, et avec laquelle ils devront faire face à la hausse de 15 % des prix des transports ou à l’augmentation de la facture d’électricité (13 % l’année dernière).

Le chômage est l’un des aspects les plus sombres de la crise (...)