
(...) Défendre Rafah Nached psychanalyste est essentiel, au-delà d’un quelconque corporatisme, pour les journalistes otages nous parlions de liberté d’expression, pour les psychanalystes nous pourrions parler de la liberté d’écouter.
Quand la Syrie bouge, elle reçoit des balles, et Rafah écoutait la misère du petit d’homme, et c’est déjà trop.
De plus vous avez Rafah les mots justes, vous avez en prison découvert une réalité de votre pays que vous ignoriez et dont vous dites aujourd’hui que vous vous sentez responsable.
Tous ceux que l’on a enfermé un jour, découvrent un pan de réalité inconnu.
Nous sommes beaucoup à crier pour que vous sortiez. Nous entendez-vous ? Il faut que vous le sachiez, nous ne nous arrêterons pas.
Les murs sont épais , mais le souffle passera et votre sourire qu’illumine le soleil de la Méditerranée doit continuer.
N’oubliez pas ce que vous aviez écrit, en février de cette année, alors que vous receviez vos collègues :
« La psychanalyse est à l’intérieur de la vie et peut interroger le tourment qui déchire le monde aujourd’hui entre pauvres et riches, faibles et forts, dominés et dominants.
Notre région est plongée dans l’agressivité, la mort, la violence, la guerre et chacun essaie de s’en sortir. Mais la question reste ouverte. Qu’est ce qui fait aujourd’hui que l’homme se déchaîne dans la barbarie extrême et chute, pourquoi la guerre aujourd’hui malgré tout le progrès scientifique ? »
Cette question c’était celle d’Einstein à Freud.
Nous avons besoin de vous, tenez bon !
(...) Wikio