
La pétition lancée par Stéphane Ravacley résonne comme un cri du cœur. « Aidez-nous à sauver notre super apprenti boulanger de l’expulsion du territoire ! », lit-on sous la photo d’un garçon tout sourire accoudé à un plan de travail. En une semaine, le texte a recueilli plus de 120 000 signatures. Pour renforcer cette mobilisation, le patron de la boulangerie La Huche à Pain à Besançon a mis son avertissement à exécution. Dimanche 3 janvier, il a entamé une grève de la faim.
L’apprenti en question est un jeune homme de 18 ans originaire de Guinée. Il travaille chez Stéphane Ravacley depuis un an et demi et prépare son CAP de boulanger. Mais alors qu’il doit passer son diplôme en juin prochain, il est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et ne peut plus travailler.
« L’Etat a cassé son contrat d’apprentissage. Il n’est donc plus dans l’entreprise depuis le 2 janvier, indique Stéphane Ravacley. Il est allé à l’ambassade de Guinée pour obtenir des informations sur son identité en vue de la prochaine audience administrative prévue à la fin du mois. »
Seul pour préparer son pain et ses pâtisseries, l’artisan boulanger se bat pour médiatiser la situation administrative de son apprenti. « J’ai encore reçu la visite de personnes de la préfecture, qui savent que je suis déterminé. Donc ça renforce mon envie de continuer, c’est certain. » Stéphane Ravacley est prêt à poursuivre sa grève de la faim jusqu’au retour de son apprenti.
Avec les élu-e-s de la majorité municipale de #Besancon, nous demandons au ministre M. #Darmanin que M. #Laye Fodé Traoré ne soit pas expulsé et soit régularisé. pic.twitter.com/DFjMYdxex1
— Anne Vignot (@Anne_Vignot) January 5, 2021
d'abord, parlons de choses essentielles puisque c'est la période, Stéphane Ravacley fait des galettes comtoises https://t.co/v3SunCW7Hg c'est avec de la pâte a chou et de la fleur d'oranger (pas de frangipane mais toujours une feve) et dites le que vous ne connaissiez pas 😜
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) January 7, 2021