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M’PEP
Pour combattre le capitalisme et l’extrême droite : se réapproprier l’idée de nation.
Article mis en ligne le 28 mars 2013
dernière modification le 25 mars 2013

C’est un fait ! Prononcez le mot « nation » et vous serez qualifié de ringard, tout de suite soupçonné de « nationalisme ». Sortez un drapeau tricolore ou défendez la langue française, et immédiatement vous apparaîtrez chauvin, cocardier, etc. Et bien sûr vous serez, en plus, soupçonné d’être sympathisant… du Front national !

Vous voulez passer pour quelqu’un de moderne, progressiste, ouvert sur le monde ? Alors parlez de « libre-échange », de « mondialisation », de « construction » européenne, de « gouvernance »... Soyez contre tout cela et on vous accusera de prôner le repli nationaliste et d’être… pour la guerre !

Pour imposer le système capitaliste et son modèle de société, ses défenseurs mènent une véritable guerre idéologique. En disqualifiant l’idée de nation, en la rendant « has been », voire dangereuse… les classes dirigeantes souhaitent en finir avec la nation, devenue un cadre trop gênant pour l’expansion de leurs profits.

Ils ont en effet compris que la nation constitue le seul et unique espace de souveraineté des peuples. Il n’existe pas de souveraineté populaire sans souveraineté nationale. Par conséquent, faire disparaître la nation c’est faire disparaître la démocratie… c’est limiter la capacité d’action des peuples à décider de leur avenir.

Ils s’y emploient donc activement. La gauche les regarde sans réagir, elle-même empêtrée dans un rêve « alter » mondialiste (qu’elle confond avec son idéal internationaliste) où la nation est remplacée par une hypothétique « gouvernance mondiale ». (...)

le FN défend une vision étriquée de la nation réduite à sa seule dimension identitaire. Ce discours identitaire sert avant tout à dresser les citoyens les uns contre les autres pour éviter de pointer les véritables responsables de la crise. Le rôle du Front national dans la vie politique française est donc clair : finir de diaboliser l’idée de nation, masquer les vrais problèmes et diviser le peuple. Loin d’être un parti antisystème, comme il prétend l’être, il est en réalité un agent au service du système et des classes dirigeantes !

Il n’empêche que la montée du vote Front national est bien réelle. L’insécurité sociale et psychologique dans laquelle sont plongés les citoyens (une insécurité permanente organisée par les classes dirigeantes) les amène à rechercher des repères, des « valeurs sûres ». La nation fait partie de ces repères. Il y a donc toutes les chances pour que le FN continue de progresser en se faisant le chantre de la défense de la nation, et en se camouflant derrière un pseudo discours social ! (...)

Face à ce danger, la gauche doit se réveiller. Elle doit se réapproprier l’idée de la nation. Elle doit comprendre que le capitalisme n’a aucun intérêt à voir les nations continuer à exister… tout simplement parce que leur existence gêne sa propre expansion. Comme nous le proposons au M’PEP, la gauche doit s’émanciper du mythe du libre-échange et repenser les relations internationales entre des nations libres et indépendantes, coopérant entre elles, sur les bases de la Charte de la Havane

Concrètement il s’agit de sortir des institutions supranationales que sont l’OMC, le FMI, l’OTAN, la Banque mondiale et l’UE pour reprendre notre souveraineté (monétaire, industrielle, écologique, culturelle, etc.). Les classes populaires qui souffrent des politiques néolibérales mises en œuvre par l’OMC et l’UE n’ont rien à perdre et tout à gagner. (...)