Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
collectif des associations citoyennes
Pour la participation et l’engagement citoyen, le président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle écrit à François Hollande
Article mis en ligne le 19 février 2013

Nous le sentons bien : plus que jamais, le pays a besoin de la mobilisation et de l’énergie de tous et de chacun. Cela suppose bien entendu que les collectivités assument leur part d’action publique aux côtés de l’État. La loi qui ouvrira la nouvelle et importante étape de la décentralisation renforcera, amplifiera et rehaussera cette absolue nécessité de conjuguer la force d’un Etat républicain, garant des droits fondamentaux et de la cohésion nationale, et les responsabilités encouragées des collectivités locales, véritables fers de lance de l’action publique dans nos territoires.

Si, dans une confiance et un équilibre retrouvés, cette convergence est indispensable au redressement du pays, l’avant projet de loi n’est pas en mesure de proposer à sa juste mesure un troisième pilier qui, avec autant de détermination, doit être également soutenu, conforté, amplifié : la participation et l’engagement citoyen.

L’objet de mon courrier n’est pas de faire reproche au gouvernement que cette dimension soit insuffisamment présente dans l’avant-projet de loi. Il était absolument impérieux et prioritaire que la question des périmètres de compétences entre les niveaux de collectivités soit clarifiée.


La place trop modeste de la participation et de l’engagement citoyen dans l’avant projet de loi peut devenir une chance si la loi se contente d’engager la réflexion de fond que demande cette question avec les nombreux partenaires impliqués.
Le pays ne peut se passer des capacités créatives, inventives, entreprenantes de citoyens engagés et invités à agir au service de l’intérêt général.

Cette ambition s’inscrit pleinement dans la décentralisation parce que la démocratie peut être enrichie de la contribution quotidienne des citoyens à la chose publique mais aussi parce que l’action publique est plus efficace quand les usagers sont associés aux politiques qui les concernent. (...)

Le moment est particulièrement propice pour que les gens soient mobilisés non pas sur l’idée qu’on ne peut pas faire autrement parce qu’il y a la crise mais que l’on veut faire autrement parce qu’il y a la crise et que celle-ci s’explique en partie parce que les idées de coopération, de création collective, d’engagement, de participation ont été étouffées par le mouvement de l’individualisme exacerbé et de la compétition à outrance.

Cette question de l’engagement croise celle de la participation des citoyens à la décision, au contrôle et à l’évaluation de l’action publique (...)