
Après que Donald Trump a promis de répondre aux multiples provocations de Pyongyang par « le feu et la fureur tels que le monde n’en a jamais vu », son conseiller évangélique Robert Jeffress a remis une pièce dans l’escalade verbale qui oppose le régime nord-coréen et la Maison-Blanche. Connu pour ses déclarations sur les origines sataniques du mormonisme, il s’est fendu d’un communiqué particulièrement emporté, rapportent nos confrères américains de Slate.com :
Robert Jeffress s’est appuyé sur un passage « sans équivoque » du chapitre 13 du livre des Romains. « Lorsqu’il s’agit du sort à réserver aux malfaiteurs, dans la Bible, le livre des Romains est très formel », martèle ce pasteur d’une mégachurchienne baptiste du Sud à Dallas, omettant de préciser que juste avant le texte sacré critique ceux qui répondraient au mal par le mal. Ce passage rappelle que les dirigeants sont « les serviteurs de Dieu pour exécuter la colère contre le malfaiteur », précise-t-il.
Pour Slate.com, une chose est de dénoncer le régime totalitaire nord-coréen qui bafoue la liberté religieuse et les droits de l’homme, une autre est de pousser la Maison-Blanche à s’engager dans une aventure périlleuse à travers une interprétation d’un texte biblique hors contexte. « Qu’est-ce qui est plus effrayant ? Un homme instable qui joue avec l’arme nucléaire ou le fou qui affirme que Dieu lui-même lui a donné l’autorisation d’appuyer sur le gros bouton », s’interroge la journaliste Ruth Graham.
Contrairement au positionnement va-t-en-guerre de Robert Jeffress, la communauté chrétienne a longtemps été à la pointe de la lutte contre le nucléaire. (...)