
...Reste que bien plusieurs milliers de roms roumains, bulgares ou de l’ex-yougoslavie vivent dans des conditions quasi moyenâgeuses à quelques encablures de chez nous. Au beau milieu de ce maelstrom il y a des enfants qui vivent très souvent dans des conditions effroyables. Le fait n’est pas d’aujourd’hui et il est difficile de prétendre le découvrir. Il est régulièrement montré aux journaux de 20 heures à l’occasion de reportages sur tel ou tel démantèlement de camps. On la généralement toléré au nom de l’idée qu’on ne peut rien faire contre. Qu’à tout le moins les distances soient gardées. On frise l’hypocrisie et la mauvaise foi....
...A mon avis nous échouerons encore et encore à apporter une réponse aux racines du problème tant que nos sociétés ne permettront pas aux membres de cette communauté, notamment aux enfants d’aujourd’hui et de demain, de vivre en ayant plusieurs cultures, de suivre leur route sans rompre avec leurs valeurs, de vivre un métissage. ...
Nul n’ignore qu’en pratique il sera extraordinairement difficile d’atteindre de convaincre nombre de familles roms de scolariser leurs enfants en se posant ou pas à tel endroit, mais il faut encore réunir les conditions de la scolarisation (des aires, des écoles ou des enseignants détachés, etc.).
Le pari est certes plus dur à gagner qu’en 1882 où il a fallu l’armée pour permettre la scolarisation, quand la loi rendait la scolarisation obligatoire pour tous les enfants de France.
Il va falloir travailler avec les responsables de la communauté rom – il y en a et en 1984 nous avons travaillé avec eux – pour mettre en place des plans sur le long terme pour permettre aux roms de vivre leur vie de rom dans le respect des règles d’ordre public de nos pays. La scolarisation est une .
Au lieu de cela on a exacerbé la défiance....
...Les enfants trinquent. Ils sont discriminés, ils sont maltraités, ils sont mal soignés, ils ne sont pas scolarisés ; ils n’ont pas d’autres espoir que d’avoir des enfants qui eux-mêmes vivront ce qu’ils vivent.
Le rôle des pouvoirs publics n’est-il pas de faire leur place dans la société aux plus fragiles ?
...Bien évidemment le problème n’est pas franco-roumain. Sa dimension transnationale implique tous les européens mais pas en jouant à la patate chaude....
...Espérons que l’on saura réparer le mal causé cet été en mettant sur pied un plan qui s’inscrive dans la durée et soit fondé sur la confiance et un engagement sincère. A défaut nous violerons plus que jamais les termes de la Convention internationale sur les droits de l’enfant qui garantit le droit à l’éducation et condamne les discriminations.