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Paris s’éveille
Pour une zone d’exclusion aérienne
Article mis en ligne le 15 août 2012
dernière modification le 20 août 2012

La guerre fait rage en Syrie. À Alep, principale ville du pays, contrôlée en grande partie par l’opposition depuis plusieurs semaines, la bataille est d’une extrême intensité. L’Armée syrienne de libération (l’ASL) a tenu bon jusque-là, mais les bombardements intensifs du quartier de Salahedinne, par lequel tente d’entrer l’armée gouvernementale, semble avoir fini par réussir à imposer le retrait de l’ASL. Seules quelques poches de résistance subsisteraient.

Depuis deux semaines, on ne pouvait que s’alarmer de l’intervention de l’aviation contre laquelle il est bien difficile de se défendre, sans aucun moyen de défense anti-aériens. Un Mig aurait toutefois été abattu, avec à une mitrailleuse lourde russe – récupérée par la résistance grâce à des déserteurs ou dans le cours des combats. Une mitrailleuse contre des centaines d’avions, c’est peu.

Cette dernière anecdote prouve bien que le mythe d’un approvisionnement en armes de l’opposition par le Qatar ou l’Arabie séoudite, claironné de tous côtés depuis des mois, a bien peu de fondement. Si tel était le cas, la résistance disposerait d’autres moyens pour défendre la ville contre ces bombardements qu’on dit d’une intensité « inouïe ». Et elle ne serait pas à court de munitions, comme il semble que ce soit le cas après une semaine de bataille.

Si l’on se plait à pronostiquer la chute éminente du régime, le pays étant soulevé de toutes parts pour en finir avec la dictature sanglante de Bachar el Assad, il est bien possible qu’on sous-estime la capacité de destruction d’une armée qui a engagé une guerre totale contre son peuple.

Un nouveau paramètre est intervenu ces jours-ci avec l’entrée en guerre de l’Iran, qui apporte semi-clandestinement le renfort des « gardiens de la révolution », experts en répression du peuple, et qui fournissent d’appréciables renforts, des troupes fraîches, à une dictature dont les forces sont engagées depuis dix-huit mois maintenant dans ce travail d’extermination de l’opposition au prix du massacre d’innombrables civils.

Pour pouvoir faire face à cette situation dramatique, l’opposition demande une mesure simple : l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne – en anglais “no-fly zone”. (...)