
...Face aux possibilités extraordinaires d’émancipation contenues dans le développement de la production et de la mondialisation, ces actionnaires, dont les profits sont proportionnels au temps de travail productif immédiat, ont intérêt à ce que les médias contribuent à réduire le but de la vie des acteurs sociaux à travailler en situation subordonnée toujours plus longtemps, avec l’appât de la consommation de marchandises et de services marchands, les attentes d’émancipation étant orientées non vers des activités créatrices non subordonnées mais vers le divertissement ou le religieux, à moins que ces attentes ne soient bloquées ou freinées par une situation d’insécurité, génératrice de peur et de réactions affectives et irrationnelles.
Cette répartition du capital, concertée ou non, dans la mainmise de ces biens publics que sont la culture et l’information ne peut pas être considérée comme n’ayant que des effets secondaires dans la vie politique, d’autant que cette mainmise est quasiment totale en ce qui concerne les médias de masse, télévisions, radios, journaux...