Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
l’Humanité
Pouvoir d’achat. Une infime hausse du Smic fustigée par les syndicats
Article mis en ligne le 17 septembre 2021

En n’augmentant que de 27 euros net mensuels le salaire minimal, le gouvernement confirmerait son mépris pour les travailleurs de deuxième ligne.

« Les entreprises du CAC 40 ont augmenté leurs bénéfices »

Pourtant, selon les syndicats, cette revalorisation dont se vante le gouvernement ne représente en rien une avancée pour les travailleurs. « La CFDT ne peut pas se satisfaire d’une revalorisation qui ne change pas la situation des travailleurs de seconde ligne », a indiqué la centrale syndicale dans un communiqué. Force ouvrière a de son côté fustigé le comité d’expert pour le Smic, qui s’est « systématiquement exprimé en défaveur d’une augmentation ». La déception est partagée aussi par la CGT, qui regrette que le gouvernement se soit contenté d’appliquer strictement sa formule inscrite dans le Code du travail. « Nous aurions souhaité un véritable coup de pouce, sachant que nous sommes toujours en pandémie et en pleine crise économique. Les entreprises du CAC 40 ont toutes augmenté leurs bénéfices alors même que certaines ont enregistré des baisses de chiffre d’affaires, c’est bien la preuve que cela s’est fait sur le dos des travailleurs », estime Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. Tandis que de nombreux salariés continuaient de travailler malgré un fort risque sanitaire, Emmanuel Macron avait pourtant appelé à les reconnaître à leur juste valeur et utilité. En refusant d’augmenter le Smic, c’est une occasion manquée de lier les actes à la parole, estime l’organisation syndicale.

L’exécutif sort la carte de la reprise économique

Pour justifier son refus de revaloriser les bas salaires, le gouvernement a sorti la carte de la reprise économique. (...)

En rejetant une augmentation du salaire minimal, le gouvernement cantonne également à la précarité de nombreux travailleurs qui, bien que payés au Smic, se voient imposer des emplois à temps partiel. Selon la Dares, un salarié en temps partiel sur trois a été touché par la revalorisation automatique du Smic opérée en janvier 2020.