
773 millions d’adultes sont analphabètes dans le monde, le plus souvent des femmes. 365 millions de ces personnes qui n’ont appris ni à lire, ni à écrire, vivent en Asie du Sud et de l’Ouest et 210 millions en Afrique subsaharienne.
(...) Cela représente 14 % de la population mondiale de cet âge. Ce phénomène touche essentiellement les pays pauvres (...)
Au niveau mondial, l’analphabétisme a reculé depuis 20 ans, passant de 826 millions de personnes en 2000 à 773 millions en 2019. Mais certaines régions ont connu au contraire une augmentation du nombre d’analphabètes. En Afrique subsaharienne, ce chiffre est passé de 156 millions en 2000 à 210 millions en 2019. Dans les États arabes, il a grimpé de 59 millions à près 70 millions au cours de la même période. Attention, ces progressions sont liées à la hausse globale de la population de ces zones. Les taux d’analphabétisme ont, eux, diminué de près de dix points dans ces parties du monde. Ce progrès résulte principalement des avancées de la scolarisation des enfants et des jeunes.
Les femmes sont beaucoup plus souvent plus concernées par l’analphabétisme que les hommes. En 2019, 17 % des femmes dans le monde ne disposent pas de compétences en lecture ou en écriture, contre 10 % des hommes. La proportion s’élève à 41 % des femmes en Afrique subsaharienne contre 27 % des hommes. L’écart entre les sexes est similaire en Asie du Sud et de l’Ouest (35 % des femmes et 19 % des hommes) ou dans les États arabes (32 % contre 18 %).
L’écart entre femmes et hommes a nettement régressé en 20 ans, étant donné les progrès de la scolarisation des filles depuis plusieurs décennies. Mais l’analphabétisme des femmes reste un phénomène massif. (...)
La population analphabète diminue en proportion de la population totale mondiale, mais demeure considérable. Une situation d’autant plus alarmante que, partout dans le monde, la maîtrise de l’écrit devient de plus en plus indispensable, qu’il s’agisse de l’accès aux services, à l’information ou la défense de ses droits.