
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’est exprimé mercredi soir sur TF1 au sujet des révélations sur l’espionnage de trois présidents français par les États-Unis. Le lanceur d’alerte a promis la divulgation prochaine de nouveaux documents.
(...) La souveraineté (de la France) ne peut pas être piétinée", a lancé le fondateur du site lanceur d’alerte, dans une interview accordée à la chaîne de télévision TF1, estimant que "le moment (était) venu pour la France" de lancer une enquête parlementaire et des poursuites.
Le fondateur de WikiLeaks a insisté sur la dimension économique et industrielle de l’espionnage américain. "Ça touche directement l’emploi en France (…) Le chômage en France est particulièrement élevé, il y a une raison à ça. Les États-Unis jouent un sale jeu et cherchent à marginaliser la compétitivité des entreprises françaises et européennes", a déclaré Julian Assange.
"C’est le début d’une série" de révélations, a prévenu le patron de Wikileaks, sans donner plus de détail sur les informations dont il dispose. (...)
Des associations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé l’inaction judiciaire de la France, alors que la surveillance de la NSA a fait l’objet d’une plainte dans ce pays dès 2013.
Mercredi, le Parlement français a adopté une loi controversée sur le renseignement qui légalise, selon ses détracteurs, des pratiques contestables des services secrets au nom de l’antiterrorisme. Une concomitance loin d’être fortuite : les médias français "Libération" et Mediapart, qui sont opposés à cette réforme, ont publié la veille du vote les documents de Wikileaks.