
Ce lundi 27 avril, des requêtes ont été déposées dans une trentaine de communes en France pour demander à la justice une expertise indépendante sur les conditions de sécurité des détenus face au Covid-19. À Rennes, un groupe d’avocat s’est mobilisé pour en déposer une quarantaine. (...)
Dans une tribune, les avocats rennais justifient leur démarche : « Les conditions matérielles de détention, le taux d’occupation, les risques de propagation et le droit à la santé imposent des mesures exceptionnelles pour limiter la propagation du Covid-19 pour les personnes détenues, comme pour les personnels pénitentiaires. Le déni et l’inaction n’auront pour seul effet que de permettre le développement rapide de la maladie en détention, de mettre en danger les personnes détenues et les personnels ainsi que leurs proches. »
Raison pour laquelle ils demandent : « Réduisons, en urgence, significativement le nombre de personnes incarcérées en exécution de courtes peines ou qui se trouvent en fin de peine […] Évacuons sanitairement les plus vulnérables, les hommes et les femmes âgés, malades, qui présentent des profils particulièrement à risque aux regards des recommandations médicales. »
Ils en appellent à « un recours massif à la grâce individuelle d’un nombre important de personnes incarcérées, en fonction du reliquat de peine restant à effectuer et de la nature des infractions concernées » pour « permettre une diminution significative de la surpopulation carcérale. »