
Surpopulation endémique, insalubrité de nombreux d’établissements, augmentation des violences… c’est le bilan sévère dressé par l’Observatoire international des prisons (OIP) dans son rapport sur l’état des conditions de détention. Un rapport que nous soutenons. Décryptage au cœur des prisons françaises.
Dans son rapport « Dignité en prison. Quelle situation deux ans après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme ? », l’Observatoire international des prisons (OIP) pointe l’inefficacité des mesures prises par les pouvoirs publics pour améliorer les conditions de détention.
Pourtant, le 30 mai 2020, la France était condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour ses prisons indignes. L’Etat français était sommé de prendre des mesures pour mettre un terme à la surpopulation carcérale. Deux ans après, quelle est la situation dans les prisons françaises ?
DES PRISONS SURPEUPLEES (...)
DETERIORATION DES CONDITIONS DE DETENTION (...)
MAUVAISE PRISE EN CHARGE DES DETENUS (...)
MANQUE D’ACTION POLITIQUE
Les réformes engagées en matière pénale et pénitentiaire, avant et après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ne permettent pas de juguler l’inflation carcérale voire au contraire, y contribuent.
Faute d’une politique volontariste, le nombre de prisonniers n’a cessé de croître dès la fin du premier confinement en juin 2020. Et si des réformes ont été engagées, elles passent largement à côté des facteurs à l’origine de l’inflation carcérale. Dans son rapport, l’OIP en pointe les limites, ainsi que celles de la politique, à la fois coûteuse et inefficace, qui consiste à accroître de manière continue le nombre de places de prison. Il déplore également l’impuissance des tribunaux à obtenir de l’administration qu’elle exécute les injonctions qui lui sont faites, alors que se multiplient les décisions de justice constatant l’indignité des conditions de détention et exigeant que soient prises en urgence des mesures pour y mettre un terme.
Le constat dressé par l’OIP n’est malheureusement pas nouveau. Il est aussi largement partagé. Ces deux dernières années, le Comité européen pour la prévention de la torture, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté et la Commission nationale consultative des droits de l’homme sont tour à tour venus tirer la sonnette d’alarme sur l’état des prisons françaises et leur surpopulation, se faisant l’écho de la décision, il y a deux ans, de la CEDH avec laquelle la France ne s’est toujours pas mise en conformité.
NOTRE APPEL à UN PLAN D’URGENCE CONTRE L’INDIGNITE : (...)