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Observatoire des inégalités
Protection sociale : pourquoi les plus riches touchent trois fois plus que les plus pauvres
Article mis en ligne le 30 avril 2015

es 10 % les plus riches ont perçu 56 milliards de revenus redistribués en 2011 (17 % de l’ensemble), alors que 17 milliards (5 % de l’ensemble) sont allés aux 10 % les plus pauvres, selon les calculs du Centre d’observation de la société, réalisés à partir des données de l’Insee.

(...) Au total, les 10 % les plus riches ont perçu 52 milliards de pensions de retraites (21 % du total), contre 4,6 milliards (2 % du total) pour les plus démunis. C’est l’inverse pour les prestations sociales : les 10 % les plus pauvres ont touché 11 milliards, alors que les 10 % les plus riches n’en ont reçu que 1,3 milliard.

A partir du moment où l’on pense qu’il est juste que les retraites soient proportionnelles aux salaires et donc aux cotisations versées [1], il n’est pas injuste que les plus aisés touchent davantage de pensions au final. Cette situation reflète l’inégalité de ces salaires dans la vie active, c’est donc elle que l’on doit juger juste ou pas.

Notre modèle social est de qualité, mais cette qualité a un prix. Près des deux tiers de la différence de dépenses publiques entre la France et le reste de l’Europe vient des retraites [2]. La France ne dépense pas davantage que les autres pays pour les plus pauvres, mais pour maintenir les revenus des plus aisés, en particulier âgés. C’est une bonne chose. Pour l’essentiel ceci est dû au fait que le système de retraite français est public alors que le privé (non comptabilisé comme prélèvement obligatoire dans les autres pays) occupe une place plus grande ailleurs. La plupart de ceux qui dénoncent avec virulence l’excès de dépenses collectives de notre pays ne comprennent pas grand chose de ce dont ils parlent en réalité.