
Trois ans de conflit, trois ans de violence
Depuis 2016, dans la région congolaise du Kasaï, située au centre de la République Démocratique du Congo, des milliers d’enfants ont été recrutés par des groupes armés pour participer aux combats et sont exposés à une violence effroyable.
Le conflit a débuté après le refus du gouvernement de reconnaître Jean-Pierre Mpandi comme le chef légitime des Bajila Kasanga. Cette crise a fait des milliers de morts et a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du Kasaï tout comme vers l’Angola, de l’autre côté de la frontière.
Un conflit qui expose les enfants à une violence terrible
Les affrontements entre la milice Bana Mura et les Kamuina Nsapu ont aussi donné lieu à des homicides d’enfants et à des viols de femmes et de filles. Par ailleurs de nombreux enfants sont forcés à rejoindre les troupes des groupes armés, souvent drogués contre leur gré.
Jusqu’à présent, rien n’indique qu’une enquête a été menée sur les enlèvements d’enfants et Amnesty International ne sait pas non plus si tous les enfants enlevés par des groupes armés ont été libérés.
En 2018, Amnesty International avait exprimé ses préoccupations quant à la situation catastrophique des droits humains au Kasaï en RDC. Nous avions demandé au gouvernement congolais de prendre de toute urgence des mesures efficaces pour protéger les enfants des violences qui sévissent dans cette région. Aujourd’hui, la situation des enfants reste préoccupante.
Demandez au président congolais de protéger les enfants contre les violations des droits humains et les exactions dont ils sont victimes, de faire en sorte que des procès équitables soient mis en place envers les responsables de ces crimes et de prendre des mesures efficaces pour libérer les enfants enlevés ou enrôlés dans les groupes armés et pour les réintégrer ensuite dans la communauté.