
Human Rights Watch a confirmé que le régime marocain exerce des pressions sur les militants sahraouis des droits de l’homme pour empêcher la publication des violations des droits de l’homme au Sahara occidental dans le réseau social.
Dans un article publié lundi sur le site de HRW, le directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Eric Goldstein a déclaré que les militants sahraouis ont confirmé que la police marocaine intervient dans le travail des militants et confisque leurs moyens de travail pour empêcher la publication du contenu sur internet. Les personnes chargées de filmer les actions de la police risquent de se voir confisquer leur matériel. (...)
Samedi dernier, a révélé Goldstein, plus de 100 policiers marocains en uniforme et en civil ont été déployés dans toutes les directions afin d’intercepter les participants sahraouis à une manifestation organisée par des organisations sahraouies des droits de l’homme.
“A deux reprises, alors que je tentais d’approcher, des officiers marocains en civil m’ont obligé de quitter le lieu de la manifestation”, a indiqué Goldstein, ajoutant que la police marocaine a également empêché la délégation britannique avant d’en arracher un appareil photo de leur voiture. Il a ajouté qu’un étudiant sahraoui, qui maintient une page Facebook pour documenter les violations des droits humains, a été arrêté dans la rue par des policiers marocains en civil, avant d’être obligé à révéler ses mots de passe et ensuite de lire son courrier et télécharger sa page web sur un ordinateur du commissariat de police. (...)
Le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch conclu que le régime marocain censure les sites web au Sahara occidental par l’intimidation et les matraques.