Les files d’étudiants devant les distributions alimentaires s’allongent. L’enseigne veut en profiter pour fidéliser une nouvelle clientèle.
« Étudiant(e) ? Bénéficiez de 10 euros pour 20 euros d’achat pendant une semaine ». Le slogan racoleur de la dernière campagne de publicité d’Auchan se répand sur les réseaux sociaux comme dans les journaux. Pas question de laisser à Intermarché ou à Leclerc, qui y sont déjà allés de leurs promotions, le monopole de l’image d’une entreprise solidaire, venant au secours de pauvres étudiants
Une goutte d’eau
En somme, les jeunes étudiants, dont le Conseil d’analyse économique alertait sur la précarisation accrue face à la pandémie, semblent être une réserve de clients potentiels. La priorité n’est pas aux dons alimentaires mais bien à l’accroissement des ventes. Si le système de solidarité fonctionnait normalement, des revenus de redistribution, alimentés par les impôts de groupes aussi riches que celui d’Auchan, permettraient aux jeunes, qu’ils soient étudiants ou récemment entrés sur le marché du travail, de bénéficier d’un filet de sécurité financière. (...)