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Quand les jeunes en échec scolaire d’hier deviennent les diplômés du numérique de demain
Article mis en ligne le 19 janvier 2016
dernière modification le 13 janvier 2016

Transformer les décrocheurs d’hier en développeurs numériques de demain : tel est l’objectif de SIMPLonMars qui, au cœur de la prestigieuse École centrale de Marseille, offre une nouvelle chance à ceux qui n’ont pas eu, jusqu’ici, un parcours d’excellence. Cette formation vise à sortir ces jeunes de la spirale de l’échec et leur redonner confiance en eux. Un reportage en partenariat avec le mensuel local Le Ravi.

(...) Issus pour la plupart des quartiers prioritaires de la ville, ils avaient tous pour point commun la difficulté à s’insérer professionnellement. Des parcours scolaires chaotiques pour certains, des chemins de vie difficiles pour d’autres, ou des études avortées par manque de moyens financiers, la majorité n’a pas le bac. Alors autant dire qu’au sein de Centrale et de ses élèves au parcours d’excellence, ces étudiants pas comme les autres ont rapidement été rebaptisés « les Marsiens » : contraction de Simlplonmarsiens qu’ils sont et d’extra-terrestres qu’ils peuvent symboliser pour d’autres.
« Un loft story hyper exigeant »

Pour suivre le cursus, pas de diplôme requis, pas d’expérience non plus, mais un test informatique et, surtout, de la motivation à revendre et une capacité à travailler en groupe et à s’entraider. Mieux vaut effectivement bien s’entendre lorsqu’on passe dix heures par jour à « bouffer » du code, comme ils disent ! Encore moins évident lorsqu’on veut en plus y introduire une certaine mixité sociale : « Le vivre ensemble, c’est important, même si la brutalité des rapports sociaux revient assez vite… », avoue Guillaume Quiquerez, à la tête du « labo sociétal » de l’École centrale, lieu de réflexion et de développement consacré aux innovations sociales en matière d’éducation et de formation. « Disons que c’est un Loft story mais hyper exigeant ! », ironise-t-il. La formation est gratuite pour le bénéficiaire [2], mais demande de s’y consacrer à plein temps. Pendant cette période, chacun vit comme il peut, de son allocation chômage ou du RSA pour le plus grand nombre. (...)

Ici, ni notes ni test final. Une méthode déconcertante pour Julie, 24 ans, une des quatre filles de la promo, qui, contrairement aux autres, a suivi un parcours scolaire classique (...)

Solidarité et altruisme : c’est vraiment ce qui fait le distingo entre une formation comme Simplon et d’autres écoles – comme « code 42 », celle de Xavier Niel – qui favorisent la compétition. (...)