
Metz. Les Ozmanov n’auraient jamais dû quitter Rodez. Cette famille géorgienne habite dans cette ville de l’Aveyron depuis son arrivée en France il y a près de 10 ans. Les parents ont la trentaine. Ils ont quatre enfants dont trois nés dans l’hexagone.
Ils parlent bien français et sont intégrés », assure leur avocate, Me Brigitte Jeannot du barreau de Nancy. Cela ne les empêche pas de se retrouver dans une situation administrative aussi délicate que complexe. L’épouse est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français depuis le 6 septembre.
« Cette décision lui a été notifiée un vendredi matin et elle n’a pas compris qu’elle n’avait que 48 h pour la contester et que le week-end n’interrompait pas le délai. Lorsqu’elle a voulu s’y opposer, le lundi, c’était trop tard. C’est un procédé scandaleux qu’utilisent certaines préfectures », dénonce Me Jeannot.
Il n’y a en revanche pas besoin de coups tordus pour expulser le mari. Il ne devrait même pas être en France. Il a été expulsé en Géorgie en août 2011 avoir purgé trois mois de prison pour des vols. Un an plus tard, il est revenu. Depuis, il vit en clandestin.
Malgré cela, sa femme et lui ont décidé de quitter Rodez jeudi avec leurs enfants. « Ils voulaient se rendre à un mariage en Alsace », explique leur avocate. Ils ne sont jamais arrivés à destination. Ils ont été arrêtés lors d’un changement de train à la gare de Montbéliard. Ils avaient des billets. Mais ils ont quand même eu droit à un contrôle d’identité et à une interpellation. La préfecture du Doubs les a ensuite placés dans un centre de rétention de Metz.
Les parents. Mais aussi leurs quatre enfants. Trois filles âgées de 11, 7 et 2 ans. Et leur petit frère, un bébé de 3 mois. (...)