
Le 4 avril, 170 migrants s’installaient, à l’aide d’associations, dans une école vacante rue Erlanger, dans le cossu 16eme arrondissement de Paris. Deux mois plus tard, ils sont 650 dans ce petit établissement. Une audience a eu lieu lundi 12 juin pour statuer sur leur avenir.
Cela fait plus de deux mois que des migrants logent dans une école abandonnée au 58 rue Erlanger, dans le 16eme arrondissement de Paris. Une école qui appartient à la mairie de Paris. Cette dernière a déposé une demande d’expulsion le mois dernier "en conditionnant, avec la préfecture de région, d’une mise à l’abris de ces migrants en échange", précise Ian Brossat, adjoint au logement et à l’hébergement d’urgence à la maire de Paris. Une audience a donc eu lieu, un mois plus tard, ce lundi 12 juin. Les associations, comme la mairie, ont plaidé une mise à l’abris. Le délibéré est attendu pour le 30 juin. En attendant, chaque jour, de jeunes migrants continuent d’arriver dans cette école vacante. "Tous les jours il y a au moins dix nouvelles personnes qui arrivent, on est vraiment très nombreux", raconte Zac, un jeune migrant originaire de Guinée arrivé au début, il y a deux mois, dans l’école.
Une situation de plus en plus critique (...)
Plus les jours avancent, plus la situation devient difficilement gérable.
Mais le plus préoccupant c’est la santé mentale de ces jeunes (...)
Tous aspirent à une vie plus stable, une mise à l’abris serait un bon début avec un hébergement décent. Nikolaï Posner est le porte-parole d’Utopia 56, l’une des associations présentes dans l’école aux côtés des migrants. Il a assisté à l’audience lundi 12 juin. Cette annonce du délibéré prévu au 30 juin est un nouveau coup dur, c’est une nouvelle période d’attente.(...)
"Face à un mur"
Pour éviter cela, les associations ont tenté à de nombreuses reprises de contacter l’Etat pour faire évoluer la situation plus rapidement, sans succès**. "On a la sensation de faire face à un mur"**, dénonce Nikolaï Posner. Et c’est aussi ce que dénonce Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris en charge du logement et de l’hébergement d’urgence. "La réalité c’est que l’Etat aurait très bien pu organiser une mise à l’abris indépendamment de cette décision d’évacuation. (...)
Sans contact avec la préfecture et les services de l’Etat depuis deux mois, Nikolaï Posner craint justement que cette mise à l’abris ne prenne pas en compte la situation de ces migrants. (...)
Pour tenter de résoudre ce problème et d’instaurer le dialogue**, la mairie de Paris envisage d’instaurer une réunion tripartite** avec les service de l’Etat et les associations. Contactée par la rédaction, la préfecture de régions dit vouloir travailler "main dans la main avec les associations".