
la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) dresse un premier bilan positif. Les particuliers ont déjà déposé 3.767 plaintes - un record. Côté professionnels, 24.500 organismes ont nommé un délégué à la protection des données personnelles, nouveau métier consacré par le règlement.
Un premier bilan plutôt positif.
la Cnil se félicite d’une "prise de conscience inédite" du côté des particuliers. (...)
"Cela représente une augmentation de 64% et témoigne du fait que les citoyens se sont fortement saisis du RGPD", souligne la Cnil sur son site Internet.
Deux organismes ont également adressé à la Cnil des plaintes collectives, nouveau droit consacré par le RGPD. Il s’agit de l’association NOYB et de la Quadrature du Net. Cette dernière avait lancé un appel à signature en avril afin de dénoncer le modèle économique des géants d’Internet (Google, Apple, Facebook, Amazon...), qui repose en tout ou partie sur la collecte de données personnelles.
La Cnil attribue ce "succès" auprès du grand public à la médiatisation de la protection des données personnelles avec l’entrée en vigueur du RGPD, d’une part, et le scandale Cambridge Analytica impactant Facebook, d’autre part.(...)
Une "appropriation progressive" pour les entreprises
Si le règlement créé de nouveaux droits pour les particuliers, il instaure aussi des obligations pour les entreprises. Désormais, n’importe quelle société dans le monde traitant des données de citoyens européens devra être capable d’expliquer clairement pourquoi celles-ci sont collectées. Le citoyen européen est en droit de connaître depuis quand les données sont récoltées, combien de temps elles seront stockées, où, et avec quels moyens de sécurisation. L’entreprise doit aussi expliquer avec quelles autres sociétés les données seront partagées et comment elles seront exploitées par ces tiers (marketing personnalisé, achat programmatique...). En cas de violation du règlement, les entreprises peuvent encourir des sanctions allant jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires mondial
La Cnil salue une "appropriation progressive" pour les professionnels. (...)